Après la dernière participation poussive des clubs tunisiens de football en coupe arabe des clubs et le waterloo en basketball avec la lourde défaite des nôtres en amical contre la France qui prépare le mondial nippon 2023, deux sports collectifs par excellence en Tunisie semblent accuser le coup.
On se pose aujourd’hui donc la question de la perte de vitesse des deux sports précités. Et pendant ce temps, les sports individuels ont pris le dessus, du moins en termes de résultats, en attendant plus d’engouement et de passion. Du côté de la tutelle, on doit se poser les bonnes questions : pourquoi les sports individuels apportent en ce moment de meilleurs résultats que les sports collectifs ? Avec Ayoub Hafnaoui, la natation a récemment rapporté du Japon 3 médailles à la Tunisie dont deux en or. Aussi, Ons Jabeur régale avec des finales de grand Chelem à répétition ou encore Jendoubi en taekwondo qui enchaîne les consécrations. Il y a donc de quoi confirmer une nouvelle tendance. Celle de l’attrait pour la réussite individuelle, apanage d’un effort personnel plus entreprenant et important. Pourquoi la tendance s’est-elle inversée, sachant que les sports collectifs ont apporté de très bons résultats par le passé au détriment même des sports individuels ? Quelles sont les raisons de ce basculement ?
Limites atteintes
L’échec des clubs tunisiens en phase finale de coupe arabe des clubs avec zéro victoire est une énigme. Le bilan est famélique même si la compétition se déroule lors de l’intersaison estivale (pas de circonstances atténuantes). Ce faisant, la différence avec les clubs du Golfe ne se situe pas au niveau financier seulement, même si c’est le nerf de la guerre. C’est surtout une question de choix de jeu et de gestion de groupe avec des limites atteintes par nos représentants. Sur ce, on ne va pas épiloguer longtemps là-dessus, car il s’agit surtout de remarquer le contraste saisissant durant la même période entre ce qu’apporte le sportif tunisien sur le plan individuel par rapport au collectif qui fait pâle figure et qui ne peut plus briser le plafond de verre. En clair, volet sport collectif, le rayonnement à l’international en a pris un sacré coup !
Fin de cycle en basketball
En basketball, l’équipe nationale est en perte de vitesse parce que le groupe de joueurs qui la constituent est en fin de cycle depuis le dernier succès au Rwanda avec le titre africain en 2021. La non-qualification à la coupe du monde Japon-Philippines 2023 est donc un camouflet. Alors que l’Afrique place 5 représentants, le champion sortant tunisien n’y sera tout bonnement pas ! La faute à un parcours de qualifications en dents de scie et une certaine absence de détermination, de rigueur et d’endurance surtout. Ce faisant, l’attrait du tunisien pour le sport individuel notamment, avec la montée du golf ou du paddle, est un signe avant-coureur d’une certaine métamorphose que subit la configuration du sport local, même si, en l’état, la passion et l’engouement pour les sports collectifs restent intacts auprès des supporters qui espèrent renouer avec les grands moments du football ou du handball, sports rois en Tunisie.